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Philip Forrer présente; "Le Jardin du Graal"

Conférence Claude. Bourguignon : "Garder le lien avec la terre"

Réaliser une butte en permaculture

Etape 1 - Diagnostic du terrain

 

Voici le terrain ! Il va falloir s'amuser à tondre et élaguer puis donner des coups de pelle énergiques !

Etape 2 - Délimitation de la butte et début du creusage

C'est parti ! On creuse !

Voilà ce que ça donne après quelques heures d'efforts ! On définit une profondeur assez arbitraire. Le tout, c'est que ce soit à peu près homogène sur la longueur de la butte. A la louche, on peut considérer qu'une profondeur de 60-70 cm, c'est bien. Mais on peut aussi poser le bois mort directement sur la terre…

 

Etape 3 - Tapis de bois mort  (Carbone)

Grâce à la forêt tout près de chez nous, nous avons pu récupérer de gros bouts de bois mort (avec mycélium*) qui permettra, lors de sa décomposition, de dégager du carbone, cher à nos petites plantes pour favoriser leur apport en nutriments et se développer !

Etape 4 - Ajout de branchages (Carbone)

 

On prend aussi soin d'ajouter du petit bois, des branchages, des pommes de pin, des épines séchées etc, par-dessus le tapis de bois mort afin de combler les petits trous et éliminer tout l’air présent.

Etape 5 - Ajout de végétaux verts (Azote)

En ajoutant des végétaux divers de matière azotée : herbe fraiche, ortie, (tout ce qui est encore vivant et vert), cela permet de réchauffer la butte grâce à la chaleur dégagée par la fermentation, et aussi d’apporter de l’azote au sol.

Etape 6 - Dernière couche de nutriments (Carbone)

Enfin, pour nourrir encore le sol, nous avons rajouté des feuilles mortes et de petits branchages par-dessus la couche de tonte. Cela permet au sol de se revigorer et d'attirer la faune locale tels que vers de terre ou autres vers ces substances en décomposition et ainsi améliorer la terre. On a maintenant une belle base pour la butte de permaculture que l'on va bientôt pouvoir refermer !

Etape 7 – Mise en place de la terre !

On reprend la pelle et on reprend l'étape 2 ! Sauf que cette fois-ci, on va dans l'autre sens, on bouche la butte avec la terre qu'on a déblayée. La butte se forme avec une légère bosse par rapport au niveau normal du jardin.

Etape 8 - Recouvrement de la butte

Voilà ! La dernière étape est de recouvrir la butte afin de la protéger et d’éviter qu’elle ne brûle avec la chaleur directe du soleil.

Pour cela on utilise de la paille, du foin, du BRF (bois raméables fragmentés). Ces couvertures permettent de retenir l’humidité du sol, ce qui permettra ainsi de ne même plus arroser !

Dans la nature le sol est toujours recouvert d’un paillage soit mort (feuilles mortes, bois mort, etc), soit vivant (mousse, herbe, prairie, etc.)

Il est donc logique pour nous de reproduire ce principe et d’utiliser des ressources à proximité pour recouvrir le sol.

Etape 9- Semi / Plantation

Il est conseillé d’attendre quelques temps avant d’installer les cultures, ne serait-ce que pour contrôler la prolifération des adventices qui même si elles sont limitées par le paillage, s’installent quand même au départ. D’autre part, en cas d’utilisation de BRF il est conseillé d’attendre au moins deux mois pour éviter la fin d’azote.

Il faut favoriser au maximum les associations de cultures et la biodiversité afin de recréer un écosystème sain et prospère.

*Le Mycélium :

Le mycélium * est la partie végétative des champignons ou de certaines bactéries filamenteuses comme les Actinomycètes (Streptomyces, Mycobacterium...).

Il est composé d'un ensemble de filaments, plus ou moins ramifiés, appelés hyphes, que l'on trouve dans le sol ou le substrat de culture.

Le mycélium a au moins 3 grandes fonctions :

  • - Sécrétion : il sécrète des enzymes puissantes lui permettant de décomposer la matière organique la plus résistante (bois par exemple) en brisant les polymères en monomères.

  • - Absorption : le mycélium absorbe les éléments carbonés nécessaires à la survie de ses cellules par diffusion facilitée et transport actif.

- Via la mycorhization : (résultat de l'association symbiotique entre des champignons et les racines des plantes), il joue aussi un rôle vital dans plusieurs écosystèmes en contribuant à augmenter l’efficacité de l’absorption de l’eau et des nutriments de nombreuses plantes.

En contribuant à la décomposition de la matière organique (animale, végétale, fongique), il améliore la partie organique du sol et joue un rôle majeur dans le cycle du carbone, relâchant une partie du carbone en dioxyde de carbone dans l’atmosphère où les plantes peuvent s'en nourrir, mais aussi en contribuant au puits de carbone qu'est le sol.

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